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Saint-Valery-en-Caux

Canton de Saint-Valery-en-Caux.
Des vestiges archéologiques permettent de supposer une présence humaine sur le territoire dès l’époque gauloise. Au VIIème ou VIIIème siècle, des moines venus de l’abbaye de Leuconaüs, dans la baie de Somme, fondent ici un prieuré. Le 15 juin 990, Richard Ier, Duc de Normandie, donne à l’abbaye de Fécamp des terres dénommées Saint-Valery assorties de l’exemption épiscopale. En 1234, l’abbé de Fécamp, Guillaume Vaspail, décide de creuser un hable à Saint-Valery pour abriter les bateaux. En 1340, l’endroit fournit à la flotte française plusieurs navires pour une bataille contre la flotte anglaise. C’est un désastre pour la France et le prélude de la guerre de Cent Ans. De 1419 à 1449, le pays de Caux subit l’occupation anglaise. En 1472 de nouvelles violences ravagent le pays avec l’expédition menée par Charles le Téméraire. Au cours du XVIème siècle Saint-Valery relève ses ruines, au milieu des conflits religieux. En 1550, la ville reçoit la visite du roi Henri II de Valois et bénéficie à cette occasion du « franc salé », exemption de la gabelle. En 1589, les Dieppois partisans d’Henri IV assiègent la ville. Cette période trouble appauvrit Saint-Valery dont le port obstrué par manque d’entretien ne permet qu’une navigation réduite. A partir de 1610, sa réhabilitation s’engage avec le concours des abbés de Fécamp, pour que le port reprenne ses activités. Au cours du XVIIème et XVIIIème siècle Saint-Valery prospère aussi par le tissage de la laine et la réalisation de dentelles. La Révolution apporte son trouble et investit les lieux de culte. La ville est même alors rebaptisée Port-Pelletier. Sous le premier Empire, le port se distingue dans l’armement des bateaux corsaires. En 1836, le spectacle d’une tempête de mer nocturne inspire à Victor Hugo, de passage à Saint-Valery, son célèbre poème Oceano Nox. A partir de 1840, Saint-Valery devient un lieu villégiature. On construit un casino, et on ouvre une ligne de chemin de fer en 1880, reliant Paris et Rouen. Les activités portuaires se réduisent beaucoup. De nombreux réfugiés belges sont accueillis là pendant la Première Guerre mondiale. Les 11 et 12 juin 1940, la Panzerdivision du Général Rommel détruit les trois quarts de la ville et fait plusieurs milliers de prisonniers français et écossais. Après-guerre, Saint-Valery devient port de plaisance important.

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